jeudi 29 novembre 2012

Galerie Ecritures: Vernissage Jean ESTAQUE

Vernissage de l'exposition
Vendredi 30 novembre à partir de 18 h
Exposition du 28 novembre 2012 au 14 février 2013
Jean ESTAQUE
Né le 3 janvier 1945 à Saint Girons (Ariège). Peintre et sculpteur français autodidacte. Travaille à Savennes, près de Guéret, Creuse.
Débute la sculpture à la fin des années 60 par un travail fortement imprégné de l’Art roman. Très vite il s’oriente vers la sculpture polychrome.
Son inspiration est alors riche et variée :
- Scènes de la vie quotidienne
- Allégories poétiques
- Dédoublement de la personnalité par l’alternance des bouches et des yeux.
- Reliquaires.
- Bois assemblés
- Sculptures jeux...
Son oeuvre sculptée est indissociable de ses recherches graphiques. Dessins, peintures, gravures et papiers découpés ou déchirés permettent à son imaginaire une grande liberté de création sans pour autant perdre de sa puissance évocatrice.
Sa démarche est basée sur la créativité, la recherche et l’expérimentation. Son travail se présente sous la forme de reliefs, bas-reliefs, sculptures. Ses matériaux de prédilection sont le bois, le carton, la pierre.
Le contenu est un retour aux choses simples, faussement naïves ou primaires, sa technique puise ses sources avec application vers la gestuelle de l’artisan, de l’ouvrier qui taille, découpe, sculpte et assemble.
Sa démarche intellectuelle, dirigée par une approche dictée par la forme où la chromatique, amène la réflexion vers des éléments essentiels de notre vie, de notre culture, de notre civilisation. Elle est établie par cycles thématiques ou concepts, elle aborde aussi bien l’actualité, la pensée, l’engagement individuel que la poésie et les références à l’histoire, à l’art, à ses techniques de base, à son devenir.
Inclassable parce que instable dans sa création continuellement renouvelée depuis qu’il a touché au crayon, noir, à papier, de couleurs, à la plume, à l’encre, au pinceau, à la peinture, aux ciseaux à papier, au papier, au carton, à l’eau, au vin, au vinyle, au bois, au charbon, au bois, coupé des lauriers, déchiré des papiers, du tissu, tranché du bois, arraché les racines, taillé des copeaux, au ciseau, au fermoir, à la gouge, à la hache, avec les dents. Avec et sans gants, à la pointe et au marteau, ficelé les deux bouts, collé, plié, déchiré, gravé, encré, tiré, retiré, pressé, pas encré, relié, recouvert, découvert, aligné, trié des galets, rangé, posé, scellé, cimenté, c’est assez énuméré pour aujourd’hui
" Estaque ne plaisante pas avec la forme mais s’amuse avec l’idée " (J.-M. Chevrier).

A travers l’homme qui se porte, l’homme qui transporte, et l’homme qui porte sa prière à des saints facétieux, Estaque joue avec les formes et les couleurs.

Désordre de marche
Le monde, c'est bien connu des artistes de bonne foi, est un bazar sans pareil. Et même, pour les plus mécréants d'entre eux un foutoir inégalable. Aussi, certains saisissent-ils leur brosse et leur pinceau, leur ciseau, leur plume ou leur stylo, ou bien s'assoient-ils à leur piano, et tentent héroïquement de mettre un peu d'ordre là-dedans. Ils suent sang et eau pour créer un accord, une harmonie entre les choses et les choses de la réalité s'empressent aussitôt de compromettre ce travail déraisonnable, colossal. Tout est à recommencer. Toujours. Jean Estaque fait partie de ces Sisyphe solitaires et plus obstinés que des carabes. Il n'est pas masochiste pour autant. Tout simplement, il est convaincu que les hommes sont animés d'un désir de perfection qui peut les pousser au pire : un élan d'amour que pervertit sans cesse, fatalement, un appétit irrépressible de possession. Aussi faut-il, inlassablement, entreprendre de créer, entreprendre étant évidemment plus méritoire que réussir. Que réussit-on, d'ailleurs, en fin de compte (de conte?)...
Bernard Blot

Galerie ECRITURES 1 rue Pierre Petit 03 100 MONTLUCON
http://www.koifaire.com/auvergne/galerie,ecritures-15609.html
facebook http://www.facebook.com/galerie.ecritures




Aucun commentaire: